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Télécoms : Bruxelles veut définitivement bannir les équipementiers chinois Huawei et ZTE

Pour la première fois, la Commission vise nommément les deux groupes en raison des risques qu’ils « font peser sur la sécurité de l’Union ».

La Commission européenne durcit le ton contre les équipementiers télécoms chinois Huawei et ZTE. Dans une communication adoptée le 15 juin, Bruxelles « souligne ses vives inquiétudes quant aux risques que certains fournisseurs d’équipements de communication pour réseaux mobiles font peser sur la sécurité de l’Union ». Elle cite nommément les deux groupes chinois, ce qu’elle n’avait encore jamais fait dans ses précédentes décisions sur le sujet. Selon la Commission, Huawei et ZTE « représentent des risques matériellement plus élevés que d’autres fournisseurs de 5G ».

Lors d’une conférence de presse, Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur, qui avait envoyé quelques signaux ces dernières semaines sur le sujet, a donc appelé « tous les Etats membres et les opérateurs de télécommunications à prendre les mesures nécessaires sans plus attendre » pour bannir de leurs réseaux les matériels Huawei et ZTE.

La Commission appliquera la mesure pour elle-même : elle va demander à tous ses fournisseurs de télécommunications de ne plus utiliser les équipements des deux groupes chinois, y compris dans toutes ses représentations nationales, ce qui pourrait avoir un effet d’entraînement auprès d’autres institutions, espère Bruxelles.

Interceptions à des fins d’espionnage
Pourquoi ce coup de sang contre les deux équipementiers chinois ? Aucun événement particulier récent n’est à l’origine de cette décision, assure-t-on à Bruxelles, où l’on dit avoir identifié depuis longtemps les risques pour la sécurité posés par la présence de matériel étranger dans les télécoms, en particulier dans les cœurs de réseaux, là où le risque d’interceptions à des fins d’espionnage est le plus élevé.

En octobre 2020, le Conseil de l’Union européenne avait appelé les Etats membres à mettre en œuvre les recommandations énoncées dans la boîte à outils sur la cybersécurité de la 5G (EU Toolbox) dévoilée en janvier de la même année par le groupe de coopération des autorités de cybersécurité, la Commission et l’Agence de l’Union…

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