Quel avenir pour le Li-Fi, cette alternative au Wi-Fi qui peine à décoller ?
La Journée internationale de la lumière, célébrée le mardi 16 mai, est l’occasion de revenir sur les attentes relatives à une technologie particulièrement prometteuse : le Li-Fi.
Accéder à Internet par le biais de la lumière, c’est l’objectif du Li-Fi. En effet, cette technologie promet de bénéficier d’une connexion performante et sécurisée là où l’on peut se passer du Wi-Fi. Pourtant, faute d’équipements compatibles, le concept peine encore à se développer.
Pour rappel, le Li-Fi est un système de communication sans fil utilisant la lumière. Techniquement, il fonctionne sur une longueur d’onde comprise entre 480 et 650 nm. Sur le papier, cela représente de nombreux avantages, à commencer par le fait d’être utile à la fois pour éclairer et pour se connecter à Internet. Or, la lumière, contrairement aux ondes radio, ne peut pas traverser les murs, et de fait sécurise la connexion qui ne peut être interceptée et piratée de l’extérieur. Enfin, la lumière n’interfère pas du tout avec les fréquences radio (Wi-Fi, 5G, etc.) présentes dans le même espace.
En revanche, le Li-Fi contraint l’utilisateur à se trouver à proximité du lampadaire émetteur et à avoir un équipement parfaitement exposé à la lumière pour fonctionner de manière optimale. Par conséquent, sa portée est très faible. Cela ne l’empêche pas d’afficher des performances de plus en plus impressionnantes, avec aujourd’hui un débit théorique frôlant les 2 Gbps (Gigabits par seconde), en constante augmentation.
L’objectif est même d’atteindre les 100 Gbps à horizon 2025 !
Encore peu d’appareils compatibles avec cette technologie
En termes d’usages, le Li-Fi se pose en alternative crédible dans tous les environnements où le Wi-Fi est aujourd’hui interdit. Cela concerne aussi bien certaines zones militaires que les crèches ou certains services hospitaliers. Beaucoup d’expérimentations ont ainsi déjà eu lieu, que ce soit dans des aéroports, à Dubaï (Émirats arabes unis) ou à Tallinn (Estonie) ou, plus près de chez nous, au musée du Louvre à Paris.
Pour que le Li-Fi se démocratise, il faut non seulement que l’environnement dédié soit largement équipé en LED, mais aussi que les terminaux mobiles disposent de capteurs compatibles avec cette nouvelle technologie. Or, c’est précisément là que le bât blesse, car très peu d’appareils sont aujourd’hui compatibles avec celle-ci. A ce sujet, la société française Oledcomm participe à l’élaboration d’une puce qui pourrait, à terme, être intégrée à des terminaux mobiles. Mais, pour le moment, ce type de technologie est réservé à quelques professionnels de l’électronique, de la défense, de la santé, de l’automobile ou encore de l’aérospatiale.
L’objectif est que demain le grand public puisse avoir accès au Li-Fi avec des appareils compatibles. Même si cela prendra du temps, les signaux sont au vert avec l’annonce de la sortie d’une première série de produits compatibles signés Samsung, Panasonic ou encore Philips.