La Fédération Française des Télécoms
La Fédération Française des Télécoms a présenté son étude sur l’économie du secteur.
Comme en 2021, les opérateurs réclament une fiscalité moins forte que leurs homologues européens et la contribution des acteurs de l’Internet aux efforts d’investissement dans le réseau.
Si la France est un bon élève dans la fibre optique, les opérateurs télécoms souhaitent que les acteurs de Net participent à l’investissement dans le réseau. (Crédit Photo: Nicolas Gouhier/Orange)
Si la France est un bon élève dans la fibre optique, les opérateurs télécoms souhaitent que les acteurs de Net participent à l’investissement dans le réseau. (Crédit Photo: Nicolas Gouhier/Orange)
Les études se suivent et se ressemblent pour la Fédération Français des Télécoms. En 2022, l’étude sur l’économie du secteur menée par Arthur D.Little soulève les mêmes problématiques qu’en 2021. A savoir : le poids de la fiscalité et la participation des acteurs de l’Internet (ou OTT) aux investissements dans le réseau. Sur le premier point, l’analyse 2022 montre que les opérateurs télécoms hexagonaux ont vu le niveau d’imposition en pourcentage des revenus augmenter de 1,6 point entre 2016 et 2021. Pendant cette même période, ce taux n’a en revanche quasiment pas progressé pour les OTT. Selon la FFTélécoms, le secteur contribue à hauteur de près d’1,5 milliard d’euros en terme de taxes.
Autre point d’achoppement, le partage de la valeur entre les différents acteurs. Selon l’association, celui-ci devient de plus en plus déséquilibré. Mais à bien regarder le schéma présenté (cf ci-dessous), un nouvel équilibre est en train de s’établir entre trois écosystèmes : les terminaux avec un revenu de 1 700 milliards de dollars, le contenu (acteurs du Net et diffuseurs) en second avec un revenu mondial de près de 1 500 milliards de dollars, et enfin les opérateurs télécoms en 3ème position avec 1 366 milliards de dollars. Selon ces derniers, la croissance des OTT ne correspond pas à leur contribution aux investissements dans les réseaux. Un argument qui dépasse le cadre national. Les opérateurs télécoms européens mènent un lobby très actif auprès de l’UE pour changer les règles et imposer aux entreprises du web une participation financière pour la création et la maintenance du réseau.
Les OTT (over the top) voient leurs revenus progresser fortement, alors que la croissance des telcos est beaucoup plus faible.
Satisfecit sur la fibre et sur la 5G
En dehors de ces deux antiennes, l’étude revient sur quelques éléments du marché français. Les opérateurs ont continué à investir dans les réseaux (à hauteur de 14,9 milliards d’euros dont 11,3 dans le fixe). Ce regain est notamment porté sur le déploiement de la fibre optique. Sur ce point, la France dispose d’un nombre d’abonnés au très haut débit de 14,6 millions et 81% des foyers sont éligibles à la fibre, ce qui en fait un pays européen en pointe dans le domaine.
Souvent considéré comme un peu à la traîne sur la 5G, la France aurait rattrapé son retard dans le déploiement avec 30 700 sites commercialement ouverts au 1er décembre 2022. On notera selon l’ANFR que 37 571 sites 5G ont été déployés et que 28 432 sites 5G sont déclarés techniquement opérationnels.