Amazon abandonne ses bracelets connectés Halo
L’aventure d’Amazon sur le marché des capteurs d’activité connectés n’aura même pas duré trois ans. Les produits de la gamme Halo et l’application dédiée ne fonctionneront plus à partir du 1er août prochain.
Clap de fin pour les bracelets connectés d’Amazon. En pleine restructuration pour contrer le ralentissement de sa croissance, le géant américain, qui a terminé l’année 2022 dans le rouge, a décidé de fermer sa division Halo, qui développait des capteurs d’activité connectés pour améliorer le suivi de la santé.
Par conséquent, les produits de la gamme Halo et l’application dédiée ne fonctionneront plus à partir du 1er août prochain. En parallèle, Amazon procèdera au remboursement intégral des achats effectués par les clients au cours des douze mois précédents. En interne, cette décision entraîne le licenciement des employés de cette division, basés notamment aux États-Unis et au Canada.
Trois produits qui n’ont pas trouvé leur public
La percée d’Amazon sur le marché des bracelets connectés aura donc été éphémère. En effet, la preuve de Seattle s’était aventurée sur ce terrain à l’été 2020, avec un premier capteur d’activité, baptisé Halo Band, qui prenait la forme d’un petit appareil dépourvu d’écran. Il embarquait notamment un accéléromètre, un thermomètre, un capteur de rythme cardiaque et deux micros. Après ce produit inaugural, Amazon avait lancé deux autres modèles : le bracelet Halo View, doté d’un écran, et le Halo Rise, un réveil connecté pour assurer le suivi du sommeil. Ces produits permettaient d’alimenter en données une application mobile, qui était couplée à un abonnement mensuel.
L’échec d’Amazon sur le marché des bracelets connectés n’est pas une immense surprise dans la mesure où le mastodonte du commerce en ligne et du cloud s’est lancé le secteur de manière assez tardive. Malgré le potentiel d’innovation d’un groupe comme celui d’Andy Jassy, les produits de la gamme Halo ne semblent pas avoir trouvé leur public. De plus, la concurrence de l’Apple Watch et de produits connectés proposés par des marques comme Fitbit, racheté par Google en 2021, ou la start-up française Withings, a compliqué la tâche d’Amazon. L’entreprise américaine a donc préféré stopper les frais, dans un contexte compliqué qui l’a poussée à licencier 27 000 employés en moins de six mois.