La maison connectée fait à nouveau rêver
Si 63 % des Français rêvent d’une maison connectée, 75 % déplorent la complexité d’une telle installation (1). Mais Matter, nouveau standard de connexion, pourrait donner un coup d’accélérateur
Une porte de garage facétieuse, un système d’arrosage qui s’emballe… A la fin des années 1950, Jacques Tati esquissait avec humour dans « Mon oncle » les contours de la maison connectée. Mais si la domotique n’a pas encore chamboulé notre quotidien, elle pourrait pénétrer nos foyers plus vite qu’on ne le croit. La raison tient en un mot : Matter.
Soit un nouveau standard de connectivité, conçu pour simplifier la communication des objets entre eux et leur configuration, quelle que soit leur origine. Cette norme universelle a vu le jour grâce à l’alliance (au sein de la Connectivity Standards Alliance, CSA) de poids lourds de la tech ou de l’équipement – tels que Amazon, Apple, Google, LG, Philips Hue, Ikea… – et est disponible depuis novembre.
La plupart de ces constructeurs l’ont illico intégrée à leurs appareils, mais c’est Samsung qui a marqué les esprits en annonçant le 4 janvier, au Consumer Electronics Show de Las Vegas, le salon mondial de l’électronique grand public, la prise en charge de Matter par sa plateforme de connexion des objets SmartThings.
Dans la foulée, Apple pointait la compatibilité de son nouvel HomePod avec Matter, et jouait à fond la carte domotique en présentant son enceinte comme « un hub domestique principal auquel les utilisateurs peuvent accéder lorsqu’ils ne sont pas chez eux ». Et ainsi permettre sans couac aux futurs M. Arpel de lancer à distance la cuisson du rôti, contrôler la lumière du salon, piloter volets roulants ou tondeuse à gazon ou, c’est d’actualité, gérer quasiment en temps réel leur consommation d’énergie… Bref, vivre dans un monde où plus de 14 milliards d’objets connectés (2) pourront à terme interagir en toute fluidité. Tentant ?
Lancer sa lessive
Les lave-linge et sèche-linge de la gamme Bespoke AI de Samsung promettent « une toute nouvelle expérience de vie à la maison » avec des modèles programmables à distance qui annoncent, cela ne gâche rien, de substantielles économies d’eau et d’énergie.
Ambiancer sa maison
La toute dernière enceinte d’Apple, HomePod, compatible Matter, promet un son immersif. Mais elle sert aussi de hub, pilotable à la voix, pour contrôler ses appareils, créer des routines de type « ouvrir les stores au lever du soleil et monter le chauffage », et même les enclencher en fonction de la température ou de l’humidité détectée par ses capteurs.
Aspirer et laver
Le robot aspirateur, voilà bien un appareil ménager qui prête à sourire… Sauf que ces petits cylindres sur roulettes ne cessent de s’améliorer et de gagner des parts de marché. Dans le genre premium, le MaxV Ultra de Roborock est doté d’une serpillière vibrante, contourne habilement meubles, obstacles, objets, identifie les types de sols… et se recharge en heures creuses.
Chauffer
Gérer la température de sa maison est la fonction de la domotique la plus prisée des Français (1) (juste avant la gestion des lumières), notamment pour économiser l’énergie. Fabriqués en Alsace, les radiateurs à inertie de Rothelec peuvent être gérés via une appli et une box maison qui pilotent à 1°C degré près des thermostats déportés et disposés idéalement dans chacune des pièces de sa maison.
