Netflix à l’origine de près de 20% du trafic internet français en 2022, selon le régulateur
Une concentration qui fait rejaillir le débat sur le projet de contribution au financement des réseaux télécoms.
Les poids lourds du trafic internet mondial doivent-ils payer pour l’entretien et la construction des « autoroutes », autrement dit les réseaux télécoms sur lesquels circulent leurs données ? Tels sont les termes du débat posé à l’échelle européenne depuis maintenant plusieurs semaines.
Il oppose les opérateurs, en faveur d’une contribution des géants des plateformes comme Netflix, Google, Meta ou encore Amazon, à ces mêmes géants évidemment réticents à ce projet de péage. Une chose est sûre, leur poids dans la consommation de la bande passante ne faiblit pas. Selon les chiffres du régulateur des télécoms français, l’Arcep, publiés ce mardi, Netflix, Google, Akamai, Meta et Amazon pèsent, à eux seuls, 54 % du trafic internet du pays. Netflix (19,7 %) et Google (10,5 %), propriétaire de YouTube, arrivent en tête, témoignant de la place grandissante du streaming vidéo dans le trafic internet. Un trafic d’ailleurs lui-même multiplié par vingt entre 2012 et 2022.