Tiki, une application de vidéos courtes populaire en Inde, tire aussi sa révérence
TikTok a été banni de l’Inde en 2020. Depuis, différentes plateformes de vidéos courtes ont essayé de s’approprier sa part de marché, mais en vain. Tiki fait partie de l’une d’elles. Malheureusement, elle va aussi devoir tirer sa révérence.
D’autres applications avant elle, ont dû aussi mettre la clé sous la porte en Inde. Times Internet a vendu l’activité vidéo courte de MX Player à ShareChat l’année dernière. Xiaomi a fermé son service de vidéos courtes en début de mois dans le pays.
Une fin programmée au 27 juin prochain
Tiki a annoncé officiellement son retrait dans un article. Elle cessera de fonctionner à partir de 23 h 59, heure de l’Inde, le 27 juin 2023 prochain. Toutes ses fonctions et tous ses services ne seront plus opérationnels à partir de cette date. « Les récents défis auxquels l’industrie technologique est confrontée ont conduit à la fermeture de nombreuses startups », a déclaré Tiki sur les réseaux sociaux. « Bien qu’il s’agisse d’une petite startup opérant à Singapour et en Inde, Tiki a toujours été un lieu pour les vrais talents », a indiqué le message, signé « Team Tiki ».
Une décision assez surprenante, dans la mesure où l’application comptait jusqu’à 35 millions d’utilisateurs actifs par mois en Inde (données fournies par Sensor Tower). D’après certaines confidences, plusieurs dirigeants de l’industrie pensaient que l’entreprise était une filiale indirecte de TikTok. Notons que la fin de Tiki survient à un moment où le marché indien de la vidéo courte connaît un essor particulier.
Plus d’une cinquantaine d’applications chinoises fermées en Inde
Tiki a été lancée en Inde immédiatement après le bannissement de TikTok qui comptait 200 millions d’utilisateurs. L’application vidéo appartient à une entité appelée Dol Technologies. La provenance de son financement reste totalement floue. Néanmoins, tout le monde sait qu’en Inde l’accès à TikTok reste possible grâce aux VPN. Ce sont des réseaux privés virtuels qui permettent de naviguer discrètement et en toute sécurité.
Depuis 2020, le gouvernement indien a interdit plus d’une cinquantaine d’applications chinoises. Ces dernières sont accusées de « voler et de transmettre clandestinement » les données des internautes indiens à l’extérieur du pays. Les dirigeants du pays ont saisi ce bannissement comme une opportunité pour développer la notion de technonationalisme. Ainsi naquit, l’application de vidéo courte Josh soutenue par le gouvernement local.
