Amazon pourrait lancer un forfait mobile gratuit pour ses abonnés Prime
Amazon pourrait bientôt se lancer dans le marché des télécommunications. Selon Bloomberg, l’entreprise est en pourparlers avec plusieurs opérateurs mobiles américains pour proposer un service mobile à bas coût, voire gratuit, aux membres de son programme Prime.
Le leader mondial du e-commerce serait en train d’étudier les opportunités pour lancer un forfait mobile pas cher… ou gratuit. Amazon discuterait avec plusieurs fournisseurs de réseau mobile pour revendre leurs services aux abonnés de son offre Prime. Un avantage qui viendrait s’ajouter à ceux déjà offerts par Amazon Prime, comme la livraison rapide ou le streaming vidéo, pour ne citer qu’eux.
Quand Amazon veut se lancer dans la téléphonie mobile
Amazon n’en finit pas de se diversifier. Après avoir conquis le commerce en ligne, le cloud computing et le streaming avec Prime Video, le géant américain s’intéresse désormais au secteur des télécommunications. D’après Bloomberg, Amazon serait en discussion avec plusieurs opérateurs mobiles américains, dont Verizon, Dish et T-Mobile, pour proposer leurs services à ses propres clients.
Amazon fonctionnerait ainsi comme un opérateur virtuel (MVNO), c’est-à-dire qu’il n’aurait pas besoin de posséder son propre réseau mobile, mais qu’il utiliserait celui d’un partenaire. Ce modèle lui permettrait de proposer un service mobile à bas coût, voire gratuit, aux membres de son programme Prime, qui paient 139 dollars par an pour bénéficier de nombreux avantages, comme la livraison gratuite en deux jours, l’accès à des films et séries exclusifs ou encore des réductions sur les médicaments génériques aux États-Unis.
Un service mobile pourrait être un argument de poids pour attirer plus d’abonnés Prime et fidéliser ceux qui le sont déjà. Lancé en 2005, le programme Prime comptait plus de 200 millions de membres dans le monde en avril 2021. Mais Amazon fait face à une concurrence croissante de la part de Walmart, qui a lancé son propre programme de fidélité, Walmart+, en septembre 2020. Walmart+ offre notamment la livraison gratuite illimitée pour 98 dollars par an.
Amazon va-t-il devenir le « Free Mobile américain » ?
En proposant un service mobile à ses clients Prime, Amazon pourrait également bousculer le marché des télécommunications aux États-Unis, où les quatre principaux opérateurs se partagent plus de 90 % des abonnés. Un service mobile gratuit ou presque pourrait inciter les consommateurs à changer d’opérateur et à opter pour Amazon.
Une configuration qui n’est pas sans rappeler celles d’Orange, SFR et Bouygues Telecom avant l’arrivée de Free Mobile sur le marché en janvier 2012. Le nouvel opérateur lancé par l’entreprise de Xavier Niel qui avait pour objectif de « diviser les prix par deux » a réussi à faire chuter de manière importante les tarifs proposés jusqu’alors dans l’Hexagone.
Si Amazon ne propose pas de forfait mobile gratuit, ce dernier pourrait tout de même être très compétitif, autour des 10 dollars selon certaines sources. Un prix largement inférieur à ce que propose pour l’instant les opérateurs américains, même s’il est trop tôt pour savoir ce qu’il y aurait dedans. À titre de comparaison, le forfait illimité est aujourd’hui proposé à 60 dollars chez les opérateurs Verizon et T-Mobile et 65 dollars chez AT&T.
Pour l’instant, Amazon n’a pas confirmé ses intentions dans le domaine des télécommunications. Un porte-parole de l’entreprise a déclaré à CNBC : « Nous explorons toujours la possibilité d’ajouter encore plus d’avantages pour les membres Prime, mais nous n’avons pas de projets pour ajouter la téléphonie mobile pour le moment ». Les discussions avec les opérateurs mobiles auraient commencé il y a six à huit semaines et pourraient encore durer plusieurs mois.
Amazon n’est pas étranger au secteur des télécommunications. L’entreprise a déjà tenté de se lancer dans le marché des smartphones avec le Fire Phone en 2014, mais le produit a été un échec commercial. Plus récemment, Amazon s’est concentré sur le développement de son projet Kuiper, qui vise à construire un réseau de 3 236 satellites en orbite basse pour fournir un accès à internet haut débit dans les zones rurales ou isolées.